Interview de Philippe Talbot

Épatant en ce début de saison dans le rôle-titre de Platée mis en scène par Laurent Pelly au Palais Garnier, Philippe Talbot trouvait dans la complexité de ce curieux personnage de nymphe batracienne si humaine un parfait support à sa remarquable aptitude à se fondre dans un personnage. Nous le rencontrons alors qu’il s’apprête à chanter ce rôle pour la neuvième fois aux côtés, entre autres, de Julie Fuchs et Julien Behr, sous la direction de Marc Minkowski…

Tutti-magazine : Vous chanterez demain dans votre 9e représentation de « Platée » sur la scène de l’Opéra Garnier. Quel bilan dressez-vous à ce stade ?

Philippe Talbot : C’est une question assez délicate car je m’abstiens généralement de dresser un bilan tant qu’une série de représentations n’est pas terminée. Mais certains aspects me semblent d’ores et déjà évidents, à commencer par le plaisir énorme que j’éprouve chaque soir de représentation. J’avais pourtant un petit doute à la réception du contrat, car c’était la première fois que je m’engageais dans une grande série de treize représentations et je m’étais dit que, peut-être à un moment donné, je ressentirais une certaine lassitude. Or je suis maintenant en mesure de dire qu’il n’y a aucune lassitude et, chaque soir, je suis émerveillé par l’orchestre dès l’Ouverture, et tout autant ébloui par mes collègues que par les chorégraphies. Chaque représentation me donne même à découvrir des choses que je n’avais pas remarquées auparavant. J’adore la salle de l’Opéra Garnier et j’adore cette production. C’est tout cela qui me vient à l’esprit lorsque je pense à Platée. Plus tard, je pourrai envisager ce que m’aura apporté cette production mais, au moment où je vous parle, je suis dans le plaisir. De plus, des mécanismes se mettent en place et mon corps commence à avoir ses habitudes, ce qui me permet de prendre davantage de risques et d’aller plus loin dans l’interprétation.

Sous cet angle, le nombre de représentations est donc un avantage…

Bien sûr, et c’est même l’une des choses que les jeunes chanteurs peuvent jalouser de leurs grands aînés, car ils avaient la chance de pouvoir enchaîner vingt-cinq Barbier de Séville ou trente Cenerentola. Ce confort devait être incroyable pour asseoir un rôle dans son corps et jouer sans tension ni stress même si, à mon avis, un grand nombre de représentations engendre forcément une certaine lassitude à un certain moment.

Votre premier contact avec « Platée » remonte à 2013 à Stuttgart…

Je devais effectivement participer à cette production, mais je n’y ai pas participé. Lorsque j’ai vu le DVD de ce spectacle, j’ai compris que le rôle de Thespis que je devais chanter était traité de façon trop provocatrice pour moi. Il s’agissait d’une production assez spéciale mise en scène par Calixto Bieito de la Fura dels Baus. En tant que spectateur je trouvais le spectacle très bon en lui-même et fort bien réalisé, mais je ne réussissais pas à me projeter dans cette approche du rôle de Thespis, danser le cancan avec des plumes, me présenter en tenue d’Adam… Ce refus a été un crève-cœur. C’était la première fois que je refusais une proposition mais je pense qu’il aurait été très maladroit d’accepter dès lors que je savais que je ne serais pas à l’aise. C’est donc à l’Opéra de Paris qu’a eu lieu mon premier contact avec Platée, et qui plus est dans le rôle-titre.

Comment voyez-vous « Platée » : ridicule ou tragique ?

Je crois que cette approche de Platée est fidèle au traitement des grandes comédies et je vois la nymphe Platée comme un personnage totalement tragique. Le summum de la drôlerie vient sans doute de cette situation où l’on se moque d’un personnage tragique à son insu. Pour moi ce rôle n’a rien de comique.

Éprouvez-vous de la compassion pour le personnage de Platée ?

De la compassion, non, car il me serait alors impossible d’en susciter, mais une gamme de sentiments allant de la douleur à la colère. La compassion impliquerait pour moi un point de vue qui me laisserait à distance du personnage, or je deviens Platée. Lorsque, à la fin de l’opéra, tout le monde s’en prend à la nymphe et qu’elle est même piétinée, je ressens moi-même cette violence avec toute sa dureté, de la même façon que toutes les bonnes ondes du début de l’acte. Cela rejoint ce que je vous disais à propos de l’absence d’ennui en jouant ce personnage car je deviens Platée à chaque représentation. Je mettrai peut-être, d’ailleurs, un certain temps pour lâcher le personnage et me retrouver. Mais, là encore, il me faut attendre la fin de la série des représentations pour savoir comment la distance avec Platée s’opérera.

Comment avez-vous travaillé Platée ?

Nous avons répété la première semaine avec Michel Jankeliovitch, l’assistant à la mise en scène de l’Opéra de Paris. Il connaissait la production pour l’avoir travaillée avec Laurent Pelly. Avec lui, nous avons fait un travail d’intention et beaucoup passé de temps sur les déplacements qui sont très précis. Au bout de cette semaine d’apprentissage de l’aspect purement technique du spectacle, Laurent Pelly est arrivé et nous avons pu affiner nos approches. C’est à ce stade que sont intervenus quelques changements en fonction des personnalités des chanteurs qui différaient de la distribution précédente. Laurent a ainsi trouvé à caractériser le personnage de Platée en fonction de ma sensibilité, de mon physique, et de ma façon de bouger et chanter. De cela est née cette Platée « bonne poire » qui garde le sac de ses copines quand elles vont danser ! Laurent a énormément de tendresse pour le personnage, ce que je partage totalement. Cette tendresse et ce regard naïf sur le monde et les autres sont l’essence de ma Platée. Elle prend tout au premier degré, à commencer par le bonheur qu’on lui promet. C’est un aspect formidable à jouer.

Le maquillage et l’incroyable costume vous portez aident-ils votre approche ou la brident-ils ?

Je crois que ce que je perds en inertie, je le gagne en lisibilité. Pendant toutes les répétitions je ne portais ni le costume ni le maquillage. Or ce maquillage a changé énormément de choses car les mimiques que j’essayais de faire sans maquillage ne devenaient plus lisibles avec. De simples expressions deviennent amplifiées par la nature même du maquillage.
Mon travail d’interprète est d’être le plus clair possible pour les spectateurs qui se trouvent loin de la scène, et cela passe, bien sûr, par habiter mon personnage mais aussi par trouver une gestique à même de porter les émotions et de les véhiculer le plus loin possible. En cela, le costume m’aide beaucoup, même s’il est contraignant et très lourd. Les faux seins et les fausses fesses que je porte aboutissent à un volume corporel un peu bizarre mais qui m’aide beaucoup à projeter l’émotion. Pour un interprète, cela agit comme un mégaphone, ce qui est très agréable. J’adore ce costume !

À la fin de l’opéra, vous disparaissez dans une trappe. La fatigue accumulée durant la représentation fait-elle que vous envisagez ce moment avec appréhension ?

Je ne me sens pas du tout épuisé car l’adrénaline se conjugue avec la colère du personnage et le contre-ut à sortir à la fin de l’œuvre. Toutes les émotions par lesquelles j’évolue et qui me traversent me conduisent à cette sorte de paroxysme. Bref, disparaître par la trappe n’est pas le plus grand défi de la soirée…

La cohésion et l’entente entre les chanteurs de « Platée » paraissent évidentes. Mais tel n’est pas toujours le cas. Comment envisagez-vous les rapports avec vos collègues chanteurs sur scène ?

Sur Platée, cette cohésion et cette bonne entente englobent tout le plateau. D’une façon générale, je crois que ce qui importe, au-delà des différences de caractères, de culture et du degré d’introversion de chacun, c’est le respect qu’on porte à ses collègues chanteurs en connaissant bien sa partition, sans parler du respect dû au metteur en scène et au chef d’orchestre. Il me semble très important de ne pas perdre de temps à faire de l’apprentissage. C’est la seule chose qui pourrait faire que je ne m’entende avec certains collègues. Ceci dit, depuis une dizaine d’années que je fais ce métier, je n’ai pas de mauvais souvenir à ce niveau. Quant à la qualité de la cohésion, je crois qu’elle repose surtout dans la volonté du chef d’orchestre et du metteur en scène d’avancer dans la même direction. J’ai participé à des productions où il n’y avait pas cette entente indispensable, et à d’autres où le chef laissait entièrement faire le metteur en scène mais reprenait les rênes au dernier moment. Les chanteurs peuvent aussi se trouver au centre d’un conflit durant toutes les répétitions et, bien sûr, tout cela crée nécessairement des tensions.
Je reconnais aussi que certains chanteurs sont doués de la qualité bien particulière de pouvoir fédérer les autres autour d’eux. Personnellement je suis plutôt du genre à ne pas m’exprimer après une répétition, même si j’ai maintenant un peu moins tendance à me protéger.

 

Vos débuts à l’Opéra de Paris sont récents. En revanche, une autre scène parisienne compte déjà beaucoup dans votre carrière : l’Opéra Comique, où vous avez chanté « Les Brigands », « Ali Baba » et « La Chauve-Souris »…

L’Opéra Comique est ma maison de cœur car j’y ai vécu des expériences incroyables. Quant à l’Opéra de Paris, c’est une maison vraiment magique. Grâce à Madeleine Dupuis, adjointe du Directeur de casting, qui est vraiment toujours aux petits soins avec les chanteurs, cette énorme machine possède étrangement un côté familial. Et quel honneur de franchir chaque jour la porte du Palais Garnier pour y travailler !
J’adore la salle de l’Opéra Comique car elle est une des rares en France, si ce n’est la seule, à permettre aux artistes de voir les visages des spectateurs, même ceux qui sont assis au troisième balcon. C’est une petite salle, une salle très nerveuse car les rires communiquent très rapidement. Le retour du public est instantané. À l’Opéra Comique l’équipe technique est formidable ! Nous verrons ce que donnera l’acoustique après les travaux. Quoi qu’il en soit, j’adore cette maison et sa programmation et je réalise en ce moment combien le Palais Garnier m’apporte d’émotions.

Avez-vous un souvenir à partager concernant l’Opéra Comique ?

Je me souviens particulièrement bien du soir où j’ai chanté Fortunio pour la générale en décembre 2009. La production était mise en scène par Denis Podalydès et Louis Langrée dirigeait. Joseph Kaiser ne se sentait pas très bien ce soir-là et, de mon côté je connaissais parfaitement le rôle pour avoir été présent à toutes les répétitions depuis le début. Il savait que je serais à l’aise pour chanter et que, même, je n’attendais que ça. J’ai été prévenu en fin d’après-midi pour le soir et cette représentation demeure un souvenir incroyable. Sans doute le plus fort de ma carrière à ce jour.
J’ai un autre souvenir de remplacement à l’Opéra Comique. C’était pour le rôle d’Alfred dans La Chauve-souris. J’étais à Nantes et on m’a prévenu le vendredi à 17h. J’ai sauté dans un train pour arriver le plus rapidement possible afin d’assister à la générale le soir même. La première était le dimanche à 14h et je ne connaissais ni la musique ni le texte ni la mise en scène ! En 36h, j’ai réussi à apprendre la musique et la mise en scène et, pour le texte dont je n’étais pas sûr, des prompteurs ont été placés sur les côtés… Ce genre d’expérience permet d’apprendre énormément sur soi, et le fait de parvenir à relever le défi renforce indéniablement la confiance que l’on peut éprouver. Cette Chauve-souris m’a aussi permis de rencontrer Marc Minkowski…

Justement, comment avez-vous travaillé avec Marc Minkowski sur Platée ?

Comme chez tous les grands chefs avec lesquels j’ai eu la chance de travailler, je vois en Marc un homme de théâtre. Tous, chanteurs, nous étions prêts sur le plan musical. Avec lui, tout allait dans le sens de surligner la scène. Nous avons aussi beaucoup travaillé la déclamation du texte. Ce travail portait sur les couleurs, comme le ferait un peintre. Avec Marc, musique et mise en scène ne font qu’un. Du reste, en travaillant avec Marc Minkowski et Laurent Pelly, j’avais l’impression d’avoir devant moi deux metteurs en scène et deux chefs d’orchestre. Laurent Pelly, bien qu’homme de théâtre, ne travaille que sur la musique. Dans Platée, chaque mouvement est lié à la partition. C’est du reste pour cette raison que la mise en place de la première semaine de répétitions a été si intense. Ces deux hommes s’accordent parfaitement et se respectent. Il suffit de suivre leur sillage et le travail d’équipe devient facile.

Votre répertoire vous conduit à alterner assez régulièrement le bel canto avec d’autres styles de musique. Comment gérez-vous ces transitions sur le plan vocal ?

Pour le moment, mon calendrier fait que je ne me trouve pas contraint d’enchaîner des œuvres diamétralement opposées. Quoi qu’il en soit, s’il est vrai que je suis amené à chanter des choses très différentes, je reste toujours vocalement dans ma ligne. Je ne suis jamais obligé ni de travestir ma voix ni de faire de grands ajustements vocaux. Après la série de représentations de Platée, peut-être me faudra-t-il deux semaines pour récupérer un peu l’étage du bas. Et encore, je ne suis pas certain car, avec Marc Minkowski, nous travaillons tout en souplesse, ce qui devrait ne pas me poser de problème pour chanter le répertoire bel canto.
Par ailleurs, ce qui n’était pas le cas il y a deux ou trois ans, je commence à avoir un certain pouvoir d’action sur la construction de ma saison. Mes choix, cependant, ne se font pas tant en termes de répertoire qu’en termes de plaisir. J’ai cette chance de pouvoir commencer à choisir ce qui me plaît le plus. Bien entendu, je me laisse aussi guider par des personnes auprès desquelles je me sens en confiance qui me proposent des œuvres que je ne connais pas ou de travailler avec des metteurs en scène avec lesquels je n’ai jamais collaboré. J’aime aussi les surprises.

Dans une récente interview, Julie Fuchs nous parlait de la solitude possible du jeune chanteur face à la gestion de sa carrière. Avez-vous des coaches sur lesquels vous appuyer ?

J’ai connu la solitude de la carrière et je me suis déjà retrouvé seul. Aussi, je sais que j’aurais eu du mal à vivre cette vie de solitude, mais j’ai le bonheur incroyable d’avoir une femme qui a décidé de sacrifier sa carrière professionnelle pour me suivre. Nous sommes toujours deux, partout où je suis amené à voyager. Cette situation égoïste représente pour moi un confort incroyable car je n’expérimente pas ce que nombre de mes collègues ressentent de cette solitude violente qui est très souvent leur lot.
Quant au développement de ma carrière, j’ai l’impression d’être bien entouré par mes agents. Voilà 6 ans que j’ai fait le choix de travailler avec Marion Massonnat et Sandrine Plumel et nous sommes d’accord sur le plan général de carrière à l’horizon des 10 ou 15 ans à venir. Je me sens aidé et soutenu. De même avec mon agent américain Ana de Archuleta, nous avançons dans la même direction. Je sais que cet aspect de la carrière de chanteur peut être compliqué pour certains de mes collègues. En ce qui me concerne, j’ai décidé d’accorder ma confiance à des personnes que j’ai choisies et je m’en trouve très heureux.

Vous avez enregistré deux œuvres rares – « Les Danaïdes »* de Salieri et « Dimitri » de Joncières. La préservation d’un répertoire oublié vous motive-t-elle ?

Le Palazzetto Bru Zane fait partie des institutions en lesquelles j’ai confiance. Lorsque ses responsables me proposent quelque chose, ils connaissent ma voix et ma technique au point de savoir si je prends ou pas des risques à participer à un projet. Ces deux enregistrements sont les meilleurs exemples de ce que j’entends par « confiance » et « surprise », et cela a abouti à l’enregistrement de deux très belles œuvres, en particulier Dimitri que je trouve absolument magnifique. J’adore cette œuvre et nous l’avons enregistrée de façon idéale. C’était ma première expérience dans des conditions de studio avec le Brussels Philharmonic disposé face aux chanteurs. J’en garde un souvenir extrêmement intense.
Il y a aussi un autre aspect : Platée, quoi qu’il arrive, restera un moment important de ma carrière mais, après les représentations, rien ne survivra. Pour les rôles d’œuvres rares que j’apprends en vue d’un enregistrement, s’il n’y a pas de représentation, il reste les disques. Aujourd’hui, les interprètes ont si peu souvent la possibilité de graver leur voix que ces projets sont inestimables.
* Voir la vidéo en fin d’article : Philippe Talbot interprète « Rends-moi ton cœur » tiré des Danaïdes de Salieri sous la direction de Christophe Rousset à l’Opéra Royal de Versailles.

La saison dernière vous avez fait vos débuts à Miami dans le rôle de Nadir dans Les Pêcheurs de perles. Avez-vous trouvé en Amérique une autre façon de travailler ?

J’ai même été subjugué par la façon dont travaille A. Scott Parry, le metteur en scène responsable de la reprise de la production de ces Pêcheurs de perles. Au niveau de la mise en scène et de la façon de travailler, j’ai entendu là-bas des choses que je n’avais pas entendues ailleurs. Pour Scott Parry, le rythme contenu dans la musique doit être utilisé pour les déplacements, et la mélodie préside aux émotions exprimées par le visage. Dans son optique, cette règle s’applique à tout. Cela ne laisse pas beaucoup de place à l’improvisation mais rend le travail beaucoup plus clair et plus facile à expliquer. J’espère que cette façon différente de travailler me donne aujourd’hui une plus grande faculté à être plus lisible sur scène, que ce soit dans une comédie ou un drame, et même en concert… Les voyages apprennent souvent beaucoup car ils nous immergent dans des façons différentes de travailler. Par exemple, à Miami, nous avons fait une scène/orchestre avant la musicale, ce qui n’est pas habituel. Mais aborder ainsi la chronologie des répétitions me rend maintenant plus souple si d’autres metteurs en scène font le choix de procéder ainsi. De même, j’ai beaucoup travaillé en Allemagne et une générale à 10h du matin ne me dérange pas ! Au début de ma carrière, ce qui me manquait sans doute le plus étaient la souplesse et l’adaptabilité. Lorsque quelque chose de nouveau se présentait, j’étais un peu sur la défensive. Grâce à ces différentes expériences, et au fait que nous formons un couple, je prends beaucoup de plaisir à ce que je fais et je m’adapte assez facilement. Mais, heureusement, il m’arrive encore d’être surpris.

Êtes-vous intéressé par le récital ?

De plus en plus. Je réfléchis à un projet qui me tient à cœur depuis plusieurs années sur les chansons de Piaf. Ma mère est une très grande chanteuse, et elle chante Piaf. J’aimerais proposer des mélodies avec piano mais également des chansons de crooners. Ce projet est un peu long à démarrer car il me faut trouver du temps. C’est aussi une prise de risque et je m’interroge sur l’opportunité d’attendre encore ou pas. C’est en tout cas un désir profond et je suis certain de mener cette idée à terme.

Quels rendez-vous pouvez-vous nous annoncer…

Entre ce que je sais et ce que je ne suis pas autorisé à dévoiler pour le moment, c’est un peu sensible. Mais je peux vous dire que, pour le futur, je travaille Le Comte Ory pour une grande maison. Plus proche de nous, je vais reprendre le rôle de Lindoro dans L’Italienne à Alger à Saint-Étienne avec un chef que j’adore, Giuseppe Grazioli. Ce sera pendant les Fêtes de fin d’année. Puis je chanterai Don Ottavio dans Don Giovanni à Nantes au mois d’avril 2016, ainsi que, pour la première fois, La Petite messe solennelle de Rossini à Amsterdam. Je pourrai bientôt annoncer sur mon site d’autres projets qui me réjouissent tout autant…

Propos recueillis par Philippe Banel
Le 2 octobre 2015

Tutti Magazine



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