Critiques de Lakmé

 

Opéra de Tours, 2017

 

Naissance d’une Lakmé

Si la partition ne saurait se résumer aux acrobaties d’un seul numéro, elle n’en repose pas moins sur le rôle-titre auquel sont confiés non seulement le tintement des clochettes mais aussi plusieurs autres airs, certes moins virtuoses, mais également exigeants en termes de ligne, de style et de diction.

Jodie Devos pour ses débuts sur la scène du Grand-Théâtre du Tours le rappelle à ceux qui continueraient d’avoir une image faussée du chef d’œuvre de Delibes. D’une voix dont la légèreté n’exclut pas la chair et le fruit, sa fille du brahmane n’est jamais si juste que lorsqu’elle déroule gracieusement le fil ininterrompu d’un chant posé sur le souffle. Avec l’extrême suraigu pour limite, ce n’est pas la pyrotechnie que l’on retient d’abord, si précises soient les notes piquées, si nette soit la vocalise, mais le battement gracile du trille, la finesse du trait, la pureté de sons augmentés ou diminués selon l’effet recherché. Une telle Lakmé se consume inévitablement dans un « plus doux rêve » immatériel.

Christophe Rizoud – Forum Opéra

 

Cette soirée de Première marque les débuts de Jodie Devos dans le rôle-titre. Vocalement, la jeune soprano belge dispose d’une voix fine et pure, très adaptée au rôle. Ses trilles et vocalises sont précis et son souffle est long, ce qui lui permet de soutenir ses fins de phrases. Son vibrato léger est au service d’une prosodie appliquée, qui sait alléger certaines syllabes pour en renforcer la musicalité.  Son air des clochettes est très applaudi par un public enthousiaste à juste titre.

Damien Dutilleul – Ôlyrix

 

Éblouissante Lakmé

Quant à Jodie Devos, elle ne chante pas Lakmé… Elle est Lakmé ! Elle en a la fragile silhouette, le sourire et la candeur de l’enfant devenue femme. Elle en a la voix de lumière, de chair et d’étoiles, avec l’insolence juvénile d’une apparente facilité. Éblouissante !

Philippe Haller – La Nouvelle République

 

Chantant pour la première fois à la scène un rôle qui passe pour léger et ne l’est point, qui exige certes le contre-Mi mais aussi un vrai médium, la jeune soprano belge Jodie Devos – acclamée la saison passée dans le rôle de Rosina à l’Opéra Royal de Wallonie – démontre ce soir qu’elle ne craint aucune comparaison avec ses rivales du moment sur le terrain de la technique, de l’agilité, du legato ou de la finesse musicale. Sa Lakmé possède tout cela plus une assurance nouvelle en scène. Du soprano leggero des deux premiers actes, au lirico du troisième, elle sait doser son émission, l’élargir raisonnablement de la manière la plus exemplaire. Une prise de rôle réussie qui lui vaut un triomphe personnel (et mérité) aux saluts.

Emmanuel Andrieu – Opéra Online

 

 

© Opéra de Tours



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