« Patrizia Ciofi triomphe dans La Traviata à l’Opéra National du Rhin »

À l’Opéra National du Rhin, sous la baguette de Pier Giorgio Morandi, Patrizia Ciofi retrouve le rôle de Violetta Valéry dans La Traviata de Verdi, qu’elle a chanté sur les plus grandes scènes du monde, dans une production signée Vincent Boussard et dans des costumes dessinés par Christian Lacroix ; et Francis Dudziak chante le Baron Douphol.

11, 15, 21, 27 décembre & 8 janvier

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Critiques

«Distribuer Patrizia Ciofi dans La Traviata, c’est s’offrir la certitude d’un succès. Violetta a été l’un des tout premiers rôles de sa carrière, et c’est avec elle qu’elle a débuté à la Scala de Milan, sous la baguette de Riccardo Muti. (…) Patrizia Ciofi « est » Violetta dans toutes ses blessures, toutes ses espéreances et toutes ses résignations. Qu’une telle force expressive émane de cette silhouette menue est assez bluffant. » Jean-Luc Macia – Opéra Magazine
« À l’Opéra national du Rhin, les enjeux sont différents et le metteur en scène y présente une seconde lecture plus âpre, plus radicale, plus minimaliste aussi, conçue autour de la personnalité de Patrizia Ciofi, qui n’avait pas encore été invitée par l’institution alsacienne. Totalement investie dans un projet qui lui tient à cœur – ces représentations étant vraisemblablement les dernières dans ce rôle chéri qu’elle fréquente depuis plus de vingt ans – la cantatrice italienne se donne, comme toujours, corps et âme, pour incarner une Violetta de chair et de larmes à la présence inoubliable.
Et il en faut du courage et de la grâce pour habiter ce décor unique, noir et dépouillé, où les silhouettes déformées se reflètent dans un vaste miroir concave et où trône un piano à queue sur lequel s’ébroue et meurt la courtisane. Aidée par les superbes costumes de Christian Lacroix, la Ciofi campe une héroïne qui, malgré la passion qu’elle déchaîne, les espoirs de bonheur entrevus et une possible rédemption liée à sa son sacrifice, se sait condamnée ; l’image de la jeune fille pure et insouciante qu’elle fut, lui apparaissant à plusieurs reprises sous les traits d’une enfant voilée, aux allures fantomatiques, effrayante tout d’abord au point de lui arracher un cri après le premier « Gioire » du « Sempre libera », apaisante par la suite.
Incroyable musicienne, la cantatrice parvient à traduire le conflit intérieur qui secoue Violetta ; chaque appui, chaque inflexion, chaque respiration se révélant un indicateur expressif et émotionnel de l’état psychologique de son personnage. Malgré d’inconfortables positions qui la clouent au sol, où sur le piano devenu lit de mort au dernier acte, Ciofi joue et chante avec une absolue conviction, focalisant l’attention pendant le déchirant « Ah forse lui » (donné en entier !), tirant les larmes avec un « Dite alla giovine » fragile comme le cristal, avant de nous laisser sans voix lors d’un « Addio del passato » brisé, pur moment de tragédie et de chant mêlés, véritable sommet de la soirée et point culminant d’une carrière vouée aux plus belles partitions. » François Lesueur – Concertclassic.com

 

« On connaît des Traviata à la voix peut-être plus insolente que celle de Patrizia Ciofi, mais la soprano italienne possède mieux que cela : en ces temps d’uniformisation, de standardisation des voix, elle a su imposer un timbre unique, reconnaissable dès les premières notes. Investi[e] pleinement dans un rôle qui n’a plus de secret pour elle, sa Violetta est comme une sœur de Lucia, un peu névrosée, un peu crispée par moments, véhémente ou passionnée à d’autres.  » Laurent Bury – Forum Opéra

 

Patrizia Ciofi triomphe dans La Traviata à l’Opéra National du Rhin
« Contre toute attente, c’est la première fois que la soprano italienne Patrizia Ciofi se produisait sur la scène de l’Opéra National du Rhin… pour ce qui risque malheureusement d’être sa dernière incarnation scénique de la célèbre courtisane, comme elle nous l’a confié à l’issue de la représentation… Pour notre part, c’est la cinquième fois que nous l’entendions dans ce personnage, et le charme a opéré comme jamais, grâce à sa totale maîtrise du rôle. Attentive aux colorations comme à la projection juste, jamais elle ne sacrifie l’intensité dramatique à la virtuosité et, comme toujours, elle fait valoir son timbre lunaire unique, ses pianissimi éthérés et ses habituels accents pénétrants. Par ailleurs, son phrasé extrêmement varié et son art subtile des clairs-obscurs font merveille dans le bouleversant « Addio del passato ». Au regard de toutes ces qualités, la Violetta de Patrizia Ciofi continue de s’inscrire parmi les plus accomplies de notre temps, et on ne peut que regretter le fait que Strasbourg constitue certainement ses adieux au rôle…
Le public très international de Strasbourg a réservé une longue et très nourrie ovation à Patrizia Ciofi, de manière on ne peut plus méritée ! » Emmanuel Andrieu – Opéra Online



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