Reviews of Maria Stuarda

Maria Stuarda – title role

Théâtre des Champs-Elysées, Paris, 2018

« Car Patrizia Ciofi ne triche pas, ne s’économise pas et c’est pour cela que son chant parfois douloureux nous touche autant. Elle qui connaît sa voix sur le bout des doigts, joue de ses limites en termes de chair, de couleurs ou de dynamique. Les graves sont habilement escamotés, les allègements se multiplient, et la technique répond présent (avec de très belles messa di voce). Nulle lumière dans ce soprano feutré, le « O nume » du premier acte n’a rien d’un moment d’abandon. Jusqu’au finale déchirant « Ah! Se un giorno da queste ritorte », on suit les tourments de Maria Stuarda, l’accompagnant dans ses gouffres et ses élans brisés. La Ciofi est une grande reine tragique. » Antoine Brunetto – Forum Opéra

« La Ciofi mettra là toutes ses forces en jeu, avec la hargne nécessaire à cette scène : impressionnant ! La prière, suivie de la grande scène finale seront tout aussi magistrales. Une grande interprétation ! » Paul Fourier – Toutelaculture

« Patrizia Ciofi délivre un phrasé doux et délicat, nuancé, marqué de rubati (prises de libertés rythmiques) bien suivis par la cheffe. Son timbre cristallin vibre avec rondeur et intensité. Elle vocalise dans un léger déhanché, mettant une intention théâtrale dans chaque note (ses insultes à Elisabeth sont émises d’une voix rocailleuse et tranchante). Elle compense un souffle un peu court par son sens de la nuance (en allégeant certains phrasés, qui requièrent alors moins de souffle). Elle obtient une première ovation après son premier air, qui se confirme lors des saluts finaux, au point de faire poindre des larmes aux coins de ses yeux. » Damien Dutilleul – Ôlyrix

 

Opéra Grand Avignon, 2016

« Patrizia Ciofi et Karine Deshayes ont provoqué une standing ovation suite à leur prestation en reines rivales dans Maria Stuarda en version concert à Avignon.

Le rôle-titre, celui de la Reine d’Ecosse, interprété hier soir par la très bel cantiste Patrizia Ciofi, est d’une très grande exigence. Si le personnage n’arrive qu’au second acte, sa présence y est quasiment continue, les morceaux de bravoure vocale s’enchaînant à un rythme soutenu, jusqu’à atteindre son paroxysme à la fin de l’œuvre, pour l’air de la prière (que nous vous avions présenté en Air du jour il y a quelques mois) et le finale. Dès les premiers instants, la soprano, grande habituée de l’œuvre de Donizetti, impressionne. Derrière son pupitre, elle vit profondément l’humiliation puis la révolte de son personnage : lorsque celui-ci insulte la Reine Elisabeth du très célèbre « Figlia impura di Bolena » (« Fille impure de Bolena »), signant au passage son arrêt de mort, les mots résonnent et le public se fige. Les autres interprètes ne semblent pas devoir se forcer pour jouer la stupeur ! »
Damien Dutilleul – Ôlyrix

 

« Incarnant respectivement Maria Stuarda et Elisabetta, Patrizia Ciofi et Karine Deshayes étaient très attendues pour incarner les reines ennemies de la Renaissance anglaise. Cette après-midi les deux cantatrices ont offert aux oreilles du public avignonnais deux portraits féminins singuliers et absolument touchants. Présentée en version de concert cette Maria Stuarda a ainsi largement tenu ses promesses.
Comment parvenir à rester objectif avec Patrizia Ciofi quand son interprétation de la reine d’Écosse déchue nous serre le cœur et nous bouleverse autant ?
Car qui d’autre qu’une Patrizia Ciofi peut offrir au public une telle leçon de musique à l’occasion de chaque phrase musicale ? Son usage des nuances, d’une incroyable subtilité, ses phrases infiniment musicales et réfléchies ainsi que sa théâtralité et son rapport très intime à son texte, la rendent toujours plus touchante dans les rôles de victime. Tout l’acte trois lui offre l’occasion d’abattre ses dernières cartes et de bouleverser l’auditoire lors d’une prière incroyablement nuancée. Pendant le final, certains aigus tenus et magnifiquement placés finissent pas achever l’enchantement. »
Sebastien Herbecq – Bachtrack

 

« Le retour de Patrizia Ciofi sur la scène avignonnaise après une inoubliable Traviata en 2012, était très attendu. La soprano dont on connait les affinités avec les grandes héroïnes aux destinées tragiques, reines déchues, folles suicidaires ou dévoyées maladives et l’inclination pour le bel canto romantique, retrouve pour la troisième fois après Liège et Athènes la fameuse Reine d’Ecosse, l’intrigante captive de Fortheringay, décapitée sur ordre de sa rivale et parente, Elisabeth d’Angleterre.
Magnifié par la musique de Donizetti, ce rôle délicat qui mêle tout ensemble passages de bravoure et pages élégiaques, requiert une voix typée, une grande vélocité et une sensibilité sans lesquelles il n’est pas de Stuarda mémorable. Avec une ligne de chant toujours stable parée d’une mélancolique douceur, le personnage brossé par la Ciofi traduit toute son ambiguïté : fragile dans son vaporeux air d’entrée « O nube che lieve » et sa cabalette vindicative, elle ne couve qu’en apparence ce brasier qui la consume, signant son arrêt de mort en crachant au visage d’Elisabeth, venue à contre cœur lui rendre visite, des insanités (ah ce venimeux « Figlia impura di Bolena », ce « Meretrice indegna, oscena » (1) lancé comme un comme coup de poignard, à la surprise générale. Dans une remarquable forme vocale, la Ciofi s’enflamme donc avec véhémence, tout en sachant s’apaiser pendant le grand duo du 2 « Lascia contenta al carcere » soutenu par un phrasé poétiquement orné, puis dans une frémissante prière «Deh ! tu di un’umile preghiera » où son art de la déclamation et son chant mouillé de larmes ont atteint des sommets, avant de monter en martyr vers l’échafaud et de quitter ce monde dans un dernier effort, couronné comme il se doit par un solide contre-ré. »
François Lesueur – Concert Classic

 

« Patrizia Ciofi est une Maria Stuarda merveilleusement émouvante, qui dissimule sous l’aisance et l’apparente simplicité du chant le travail considérable que nécessite le rôle, dans sa virtuosité, ses nuances, dans ses passages a cappella si exposés, dans l’intensité et la tension des airs qui ménagent si peu de respirations. À la fin de la célèbre scène de l’affrontement, elle ne cède pas à la facilité du cri ni de l’excès d’emphase dans la réplique assassine (« Figlia impura di Bolena ») comme trop souvent, hélas, dans les représentations scéniques. Elle compense par la dignité même de l’émission la vulgarité de l’injure. Dans le dernier acte, les inflexions de l’air « Ah ! se un giorno da queste ritorte » arracheraient des larmes aux auditeurs les plus endurcis. »
Fabrice Malkani – Forum Opéra

 

« Acclamée de nombreuses fois sur cette même scène (dernièrement dans Hamlet d’Ambroise Thomas), Patrizia Ciofi (Maria Stuarda) remporte tous les suffrages, le rôle de la reine déchue lui allant comme un gant. Grâce à un phrasé suffisamment incisif, la luminosité du timbre, la gamme étendue des coloris, et le tragique des accents, la soprano italienne confère toute la sensibilité et la noblesse requises par son personnage. La beauté de la cantatrice, l’élégance de ses gestes, la séduction de sa voix dessinent une (infortunée) souveraine d’Ecosse incontestablement fascinante, dont l’ultime air, « Ah ! Se un giorno da queste ritorte », tire les larmes. »

Emmanuel Andrieu – Opera Online

 

« Dans le rôle-titre, Patrizia Ciofi soumet la technique à l’expressivité et distille une intensité psychologique qui se dévoile à mesure que Maria Stuarda prend l’ascendant sur l’intrigue – à défaut de pouvoir tromper son destin fatal. Douée d’un évident instinct tragique, la soprano italienne fait valoir une musicalité subtile qui s’épanouit dans des modulations audacieuses, étranges presque, à l’instar de la saisissante scène finale où le bouleversement émotionnel de l’héroïne devient palpable : la vérité des notes rejoint celle des sentiments. »

Gilles Charlassier – ConcertoNet



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